Catégorie : Economie, News le 17 mars 2011
Au cours de ces dernières semaines, à en lire les quotidiens européens, il semble qu’une nouvelle tendance ait émergée… L’époque où le luxe était considérée comme une chose futile par excellence et le monde de la mode comme un simple faire-valoir pour égos surdimensionnés semble être révolue ! Non, en 2011, il est de bon ton de considérer le luxe comme un sauveur de la démocratie… Oui vous avez bien lu !
Tout a commencé dans les colonnes du quotidien britannique The Evening Standard, où le rédacteur Nick Foulkes qui, après s’être réjoui de la bonne santé des principaux groupes de luxe, s’enthousiasmait sur le fait que le savoir-faire européen dans ce domaine incarnait le pouvoir de notre civilisation. Il a ainsi déclaré : » Chaque fois que je vois un sac à main français ou une belle montre suisse, je suis un peu rassuré et fier de savoir que je vis dans une partie du monde qui accorde une valeur culturelle à la création et à l’acquisition de tels objets ». Il poursuit son raisonnement en disant que si plus de personnes avaient accès au luxe, le monde serait peut-être un peu moins instable…
Mais il semblerait que cette idée fasse de plus en plus son chemin. Après en avoir parlé à plusieurs personnes, un article a été porté à ma connaissance en début de semaine. Cette fois-ci, c’est dans une colonne du Monde que l’idée fait une apparition. En janvier 2011, Virginie Malingre, publie une colonne sur un livre intitulé . Elle y décrit l’impact d’un ouvrage qui prône un retour au dandysme et à une décadence élégante. Imaginez le renouveau des salons de littérature du XIXe, le retour du tweed (usé de préférence) et à une vie moins basée sur la consommation. Contre toute attente, le livre connaît un succès retentissant en France puisqu’il s’est déjà écoulé à près de 20 000 exemplaires. Il semblerait que les rangs des révolutionnaires par le tweed grandissent …
Il est amusant de constater que les modes de pensées alternatifs comme le mouvement Chap qui lutte contre l’uniformité ambiante et un retour à l’hédonisme ont un tel écho parmi le grand public. De là à dire que le luxe est un sauveur de la démocratie, il est un pas difficile à franchir mais il est cependant évident que si tout le monde pouvait être touché par la beauté d’objets issus d’un savoir-faire extraordinaire, le monde serait un endroit différent… Il serait grand temps de mener cette expérience. Alors, à quand du Hermès pour tous ?
Crédit photos : D.R.
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