Décentralisation stylistique : état des lieux du luxe en Province (suite)

Catégorie : Non classé le 18 juillet 2007

Néferliliefashiontrends continue sa plongée dans les spécialistes du luxe de la ville test de l’enquête : Clermont-Ferrand. Il est 18h30 et nous sommes attendus par la vendeuse du magasin SWAROVSKI, géant international des bijoux en cristal.

sany1743.jpg

Néferliliefashiontrends : Pouvez-vous nous présenter votre activité?

Swarovski : Nous vendons principalement des bijoux en cristal haut de gamme ainsi que des objets de décoration et des pièces de collection. Swarovski est une marque qui regroupe plusieurs secteurs d’activité : joaillerie, création avec Daniel Swarovski (Paris) , optique, figurines… Il a une portée internationale!

Néferliliefashiontrends : Comment se compose votre clientèle?

S : Ceux sont plutôt des femmes entre 25 et 45 ans, des femmes modernes à la recherche dun bijou original mais aussi des collectionneurs. Nous positionnant sur un créneau luxe, nous attirons surtout une clientèle aisée.

Néferliliefashiontrends : Comment vous approvisionnez vous?

S : Nous passons commande à la maison mère à Paris. Nous sélectionnons d’abord les produits sur le catalogue. Nous avons donc une grande liberté sur le stock seules quelques pièces sont livrées d’office (les classiques et les basiques de la marque).

Néferliliefashiontrends : Y’a t’il des conditions particulières pour être propriétaire d’un magasin Swarovski (emplacement , chiffre d’affaire etc.)?

S : Chaque boutique doit être en centre ville. Les bijouteries autorisées à recevoir nos produits doivent avoir plusieurs vitrines pour abriter la vente. Je n’ai pas plus de détails même si je sais que les dépositaires sont en train d’être remplacés petit à petit par des entités plus officielles.

Néferliliefashiontrends : L’éloignement de Paris est -il pénalisant?

S : Non, pas vraiment. L’éloignement ne joue pas car les produits sont similaires partout! Mais il est vrai que si l’on compare Clermont et Montpellier, les deux villes ne profitent pas des mêmes avantages !

Néferliliefashiontrends : Quels problèmes rencontrez-vous à Clermont?

S : La situation financière du magasin est moyenne par exemple. La mentalité des gens n’est pas en adéquation avec le créneau des produits. Les objets ne se vendent pas bien car les femmes ne sortent pas beaucoup et pensent ne pas avoir d’occasion de porter des bijoux. Nous avons subi les effets du tram : pendant toute la durée des travaux, les mois ont été difficiles mais depuis qu’ils sont finis c’est un véritable avantage! les touristes reviennent également. Nous sommes confrontés ici à un problème de mentalité : les gens ne veulent pas porter de choses originales. Ils se rabattent systématiquement sur les classiques, plus discrets. La réflexion que j’entends la plus souvent est : « Quand est-ce que je vais avoir l’occasion de porter ça? ».

Néferliliefashiontrends : Qu’en pense la marque?

S : Les analyses réalisées par les experts de Swarovski montrent que contrairement à ce que l’on pourrait croire les Françaises ne portent pas vraiment de bijoux. Les études à l’échelle mondiale montre que ceux sont les chinoises , les japonaises et les italiennes qui les devancent! Je pense que ce phénomène n’est donc pas uniquement clermontois et est à concevoir dans une globalité liée notamment à l’image de la femme qui est en pleine mutation.

Néferliliefashiontrends : Pensez-vous apporter des changements dans votre façon de procéder?

S : Oui, le groupe souhaite entrer dans une phase de coordination dans son image : il veut installer une harmonie dans les magasins et les tenues des employés. Il est également prévu de créer autre chose que des bijoux comme des clés USB en cristal en association avec Philipps et surtout de lancer une ligne de bijoux pour hommes! Le magasin de Clermont vous réserve d’autres surprises qu’il faudra venir voir!

Néferliliefashiontrends : Y’a t’il une demande « luxe » sur Clermont?

S : Très peu!

Néferliliefashiontrends : Que pouvez-nous dire pour conclure?

S : Qu’il va encore falloir compter sur la marque Swarovski dans les années à venir! Elle continuera d’être présente partout comme elle l’a toujours fait et n’a pas l’intention de partir de Clermont où elle s’est bâtie une clientèle fidèle! Je suis sure également qu’elle saura s’adapter aux besoins des clientes quels qu’ils soient!

La suite de l’enquête la semaine prochaine…

Tags :


Une réponse à “Décentralisation stylistique : état des lieux du luxe en Province (suite)”

  1. Vivement la semaine prochaine, car votre enquête est vraiment bien fait

Laisser un commentaire

*

*

Protected by WP Anti Spam